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Deux ans après la crise de l’ESB, l’industrie des viandes résiste au choc
Agreste cahiers n° 40 - juin 1999
En 1996, alors que la crise de la « vache folle » entraîne une chute rapide des achats de bœuf par les ménages, l’activité industrielle de découpe et de transformation, loin de marquer un coup d’arrêt, accroît ses ventes de viande bovine de 4 % en volume
En 1996, alors que la crise de la « vache folle » entraîne une chute rapide des achats de bœuf par les ménages, l’activité industrielle de découpe et de transformation, loin de marquer un coup d’arrêt, accroît ses ventes de viande bovine de 4 % en volume. Cette progression suit celle des abattages de bovins, liés au cycle naturel de la production et indépendants à court terme de la consommation. Le regain d’activité bénéficie fortement aux industries de la première transformation. Au stade de la découpe en morceaux, au contraire, les tonnages vendus fléchissent. Les prix de vente industriels reculent fortement en dépit des opérations de stockage : – 8 % pour la viande bovine en carcasse, – 6 % pour la viande découpée. La baisse des cours entraîne celle des ventes en valeur. Les industries les moins spécialisées en viande bovine compensent en partie ces difficultés en travaillant davantage les viandes porcines et ovines. Leur situation se redresse en 1997. Les entreprises les plus spécialisées dans la production soit de viande bovine, soit d’abats comestibles ne peuvent opérer cette compensation. Les ventes annuelles d’abats, en valeur, chutent de 28 % en 1996. Face à la baisse de la demande intérieure, le dynamisme des exportations assure pourtant le maintien, puis la progression en 1997, du tonnage total d’abats préparés par la branche.