Les enquêtes sur les pratiques culturales décrivent les interventions des exploitants agricoles sur leurs parcelles entre une récolte et la suivante : travail du sol, semences utilisées, engrais épandus et traitements phytosanitaires. Ces enquêtes permettent notamment d’évaluer l’évolution des pratiques agricoles susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement.
Elles portent sur les grandes cultures et prairies, la viticulture, les légumes et les vergers. Elles sont réalisées par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et leurs résultats sont notamment utilisés dans le cadre du suivi de la Directive « nitrates » et du plan Ecophyto 2018.
Le contexte de la campagne 2010/2011
Le calendrier des cultures
Un printemps exceptionnellement sec et un été pluvieux
Des cultures d’hiver pénalisées mais de très bons rendements pour celles de printemps
Une faible pression des maladies
Une forte pression des ravageurs hormis sur le maïs
Une hausse des dépenses en engrais
Légère augmentation du chiffre d’affaires des produits de protection des cultures
Les rotations des cultures
Des céréales à paille dans 90 % des rotations
10 % des rotations intègrent des légumineuses
Plus de prairies et de légumineuses dans les rotations des cultures biologiques
Maïs et prairie pour l’élevage
Des rotations liées aux produtions régionales
Un cinquième des surfaces de maïs en monoculture depuis 2006
La couverture des sols en hiver
Un cinquième des superficies reste nu en hiver
Des cultures intermédiaires plus fréquentes avant betterave et pomme de terre
Des cultures intermédiaires à base de crucifères
Un enfouissement superficiel des résidus du précédent pour 17 % des sol nus
Les interventions mécanisées
11 interventions mécanisées sur une campagne
Une combinaison semis-travail du sol sur la moitié des surfaces
Pas de labour sur le tiers des surfaces
La fertilisation
Fertilisation azotée exclusivement minérale pour 70 % des surfaces
Le quart des surfaces reçoit de la fumure organique
140 kg d’azote minéral par hectare en moyenne
La fumure organique est presque toujours prise en compte pour calculer la dose d’azote minéral
46 kg/ha d’azote minéral en moins pour les surfaces recevant également des effluents organiques
Azote organique essentiellement d’origine bovine
Une dose d’azote minéral fondée sur un raisonnement complet pour la moitié des surfaces
Des apports fractionnés sur 85 % des surfaces exclusivement fertilisées par de l’azote minéral
Modification de la dose totale d’azote minéral en cours de campagne sur un quart des surfaces
La moitié des surfaces reçoivent une fertilisation phosphatée minérale
Des apports de phosphate minéral de 56 kg/ha en moyenne
Une fertilisation minérale potassique sur le tiers des surfaces
4/5e des surfaces de colza reçoivent du soufre minéral
La protection des cultures
Plus de 2/3 des quantités de phytosanitaires pour blé tendre, colza, orge et pomme de terre
3,4 doses de référence à l’hectare en moyenne
Un IFT plus élevé pour la pomme de terre du fait des fongicides
La quasi-totalité des surfaces reçoivent de l’herbicide
Désherbage mécanique sur 7 % des surfaces
Des fongicides sur deux tiers des surfaces
Des insecticides pulvérisés sur un tiers des surfaces et des molluscicides surtout sur les oléagineux
93 % des surfaces implantées avec des semences traitées
Des fongicides sur les semences de blé, orge, tournesol, pois et pomme de terre
Des régulateurs de croissance sur plus d’un quart des surfaces, essentiellement pour le blé tendre et l’orge
Un quart des surfaces traitées avec des pulvérisateurs de moins de cinq ans
L’irrigation
Un dixième des surfaces irriguées, principalement pour le maïs
Davantage d’irrigation dans les régions de maïs grain