Internet et téléservices en agriculture et dans l’agroalimentaire
Notes et Etudes Economiques n° 11 - avril 2000
Au-delà des aspects technologiques, quelles sont les innovations apportées par Internet pour répondre aux besoins des utilisateurs du secteur agricole et agroalimentaire ? Une typologie de l’offre en services Internet dans l’agriculture et l’agroalimentaire montre que le quart des sites se limite à promouvoir la notoriété d’une entreprise ou d’un service.
Quatre sites sur dix présentent des fonctions commerciales, allant de la simple présentation d’un catalogue de VPC à la possibilité d’effectuer des achats en ligne.
Les sites permettant d’échanger des informations ciblées et de court terme sont moins nombreux que ceux qui assurent essentiellement une fonction documentaire. Ce qui suscite une interrogation sur l’adéquation de l’offre aux besoins, sachant que c’est surtout avec le premier type de “ produit ” que le Minitel a rencontré quelque succès en agriculture. Longue de vingt ans, l’expérience du Minitel fournit des enseignements qui restent aujourd’hui valables, en matière de marketing et de prise en compte des besoins.
Qu’en est-il des promesses du commerce électronique via Internet dans l’agroalimentaire ? L’élément dominant reste les échanges inter-entreprises (le business to business ou “ B to B ”). Internet n’est que l’un des outils du commerce électronique. Enfin, la vente au détail par correspondance concerne des marchés de niche et, surtout, reste un métier, où demeurent des pratiques et des contraintes qu’il faut savoir maîtriser. Pour valoriser les possibilités offertes par l’innovation technique, l’utilisateur doit les intégrer dans une organisation productive et commerciale cohérente.
Par Vincent Wahl - Mission des entreprises, service des stratégies agricoles et industrielles, ministère de l’agriculture et de la pêche